Les frais de scolarité au Québec

07/05/2013 16:58

    Au Québec, lors de la première moitié du 20e siècle, ce sont les universités qui établissaient les prix des frais de scolarité. Or, à partir 1960, par l’élection du parti libéral de Jean Lesage, cette donne allait changer et dorénavant c’était le gouvernement qui fixerait les prix d’inscription pour favoriser une démocratisation de l’éducation par de bas droits de scolarité. Ainsi, le gouvernement libéral, par le gel, fixera les frais de scolarité à 546,40$. Cette somme reliée à l’éducation allait perdurer jusqu’en 1990, date à laquelle il y eut un premier dégel des frais de scolarité exprimant une augmentation de 1125$ annuellement. En 1994, les fédérations étudiantes se battent pour un retour du gel des frais de scolarité, ce qu'ils obtiendront. Néanmoins, malgré le gel des frais de scolarité, il n’en reste pas moins que les coûts restent relativement élevés en raison des frais institutionnels obligatoires (Exemple : frais d’administration) variant d’une université à l’autre. Ensuite, sous le gouvernement de Charest, il faut attendre l’année 2007 pour assister à une autre hausse des frais de scolarité soit par une augmentation de 500$ de frais annuellement. D’ailleurs, cette même année, la facture étudiante annuelle d’un étudiant était établie à 2168$ et cela sans compter les frais institutionnels obligatoires. Dans la même lancée, le premier ministre québécois, M. Charest, annonce, encore une fois, en 2012, un nouveau dégel des frais de scolarité. Ainsi, cette fois-ci la facture étudiante augmenterait chaque année de 325$, jusqu'en 2017, pour atteindre une augmentation totale de 1 625$.[1]

      Il est important à noter que cette augmentation n’aura pas lieu et qu’en plus de cela, M.Charest perdra son titre de premier ministre aux mains de Mme Marois, elle qui défendait la position des associations étudiantes par rapport à l’annonce de la hausse des frais d’éducation. Néanmoins, une fois au pouvoir, elle optera pour un projet de loi qui aura pour effet d’indexer de 3 % les frais de scolarité annuellement, soit une hausse de 70$ par année.[2]

     Par conséquent, les frais de scolarité tendent à augmenter aux  fils des ans et cela pourrait nuire à l’accessibilité de l’éducation  en raison des coûts plus élevés. De plus, cela pourrait évidemment gonfler l’endettement des étudiants qui devront emprunter de plus en plus pour achever leur étude. Cependant, malgré les récentes hausses, il n’en reste pas moins que le coût de droit de scolarité des universités québécoises reste en deçà de la moyenne canadienne. (1916$ comparativement à 4347$)



    Ainsi, par une hausse des frais de scolarité, «un étudiant québécois sur dix prévoit s'être endetté de plus 25 000$ à la fin de son baccalauréat. Les étudiants dans cette situation étaient quatre fois moins nombreux en 2005. La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) évalue que 65 % des étudiants québécois se retrouvent endettés, en moyenne, de 15 000$ à la fin de leur baccalauréat.»[3] Par conséquent, une hausse des frais de scolarité a un certain impact sur le niveau d'endettement des étudiants.

 

[1] L’histoire  des frais de scolarité. [En ligne] : https://fecq.org/Historique,159 (Source consultée le 18 avril 2013).

[2] BRETON,Pascale et Tommy, CHOUINARD. La crise sociale est derrière nous, affirme Pauline Marois. [En ligne] : https://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/education/201302/26/01-4625489-la-crise-sociale-est derriere-nous-affirme-pauline-marois.php (Source consultée le 18 avril 2013).

[3] BLANCHET, Jean-Nicolas. Étudiants: endettement inévitable ou train de vie excessif? [En ligne] : https://argent.canoe.ca/nouvelles/affaires/etudiants-endettement-inevitable-ou-train-de-vie-excessif-9032012 (Source consultée le 11 mai 2013).

 

 

    Voici une très bonne parodie qui traite des dernières hausses que le gouvernement de M. Charest a voulu imposer. C'est la même vidéo deux fois, mais chacune défend une position vis-à-vis l'annonce de la hausse sur les frais de scolarité.

La chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, s'est portée à la défense des intérêts des étudiants qui, avec la hausse des frais de scolarité, auront à vivre avec une importante iniquité générationnelle. Or, une fois au pouvoir, Pauline Marois oubliera les intérêts étudiants et son gouvernement indexera, annuellement, de 3 % les frais de scolarité.